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Passionné de cinéma : mes critiques et tenues de films

Mardi 24 septembre 2013 à 8:33

Critique de film : Spring Breakers :








Spring Breakers n'est en aucun cas un Projet X sous les tropiques .


Par sa réalisation son montage et son parti pris , le film d'Harmony Korine est expérimental .
Nous sommes pris dans une spirale infernale d'1h30 .

Ici , aucune question de morale pompeuse et convenue sur une jeunesse en perdition .

Les protagonistes du film ne sont en aucun cas poussés à leurs décisions . Korine dresse le portrait au vitriol d'une certaine jeunesse qui se complait dans une forme de débauche vendue pour :" anarchie " . 

Le coktail sexe alcool drogue et défonce est bien entendu de la partie mais ce qui différencie Spring Breakers des autres productions c'est que justement , ce coktail n'est en aucun cas un :" faire valoir" , mais un but en soi à atteindre par les protagonistes tel un jeux vidéo .

D'ailleurs la thématique du jeux vidéo est pleinement explicite par le biais d'un montage sonore et d'une photographie clipesque .

Ainsi le Spring Break n'est ni plus ni moins que le dernier niveau d'une :" partie" .

Un rite de passage , un moyen de se faire connaitre et de graver les échelons de la popularité . 
L'Arsenal d'Alien renforce cette thématique du virtuel pour réel .

La thématique du jeux vidéo est également représentée par une bande originale et un montage sonore épileptique . 
La réalisation d'Harmony Korine n'est pas sans rappeller Terrence Malick par moment et Tony Scott dans d'autres .
Le réalisateur ne cherche en aucun cas à dénoncer ou faire la morale , en allant bien au delà d'une certaine bien pensance , le réalisateur place la jeunesse en face d'un miroir déformant fait du fameux :" rêve américain" et rien d'autre .
C'est justement cette superficialité planante tout au long du métrage qui le rends si percutant et viscéral . 

Ceux qui n'attendaient de Spring Breakers qu'un énième pretexte à des scènes de débauche seront fortement déçus .

Et c'est peut être le but de Korine .

Decevoir ces jeunes prétendant être porte drapeau d'une génération où la débauche est un but à atteindre . 
Les scènes érotiques alternent entre moments véritablement répugnants et grâce rarement atteinte de nos jours .

Spring Breakers a également des airs de True Romance ; Bête et méchant sur la forme mais renfermant une romance profondément belle .

Un film choc indispensable , là où des séries comme Skins ne servent au final que des propos victimisant et mélodramatiques , Spring Breakers ne nous montre que ce que les protagonistes ont en tête .

Oubliez également les éternelles scènes de confrontation parents / ados . 

N'allez pas chercher le salut du film dans des morales et tirades philosophiques .

Les amateurs de Projet X , d'orgies d'adolescents défoncés risquent d'être fortement dépaysés avec Spring Breakers ! En effet , si les beuveries et baisers lesbiens sont présents dans le film , il prends à contre pied ce coktail et propose un film terriblement glaucque .

Le rêve américain à la sauce adolescente est ici revu et corrigé et dresse un portrait au vitriol d'une société à la recherche d'une identité propre à chacun .

Les personnes croyant enfin se :" trouver" en participant à ces événements risquent d'être interpellées par les propos du film que j'ai trouvé très juste et bel et bien loin de la pseudo morale larmoyante que l'on trouve en général dans des films ayant pour thème l'adolescence .

Chacun des choix pris par les protagonistes engendreront des situations innatendues jusqu'à un final qui je pense ne laissera pas indifférent .

James Franco a l'apparence improbable est saissisant d'authenticité dans tout ce qu'il y a de plus :" crade" : Pervers , dealer , trafiquant de drogue et d'armes , avide d'argent .

Paradoxalement c'est le manque de consistance de son personnage qui le rends on ne peut plus réaliste .
Le quator d'actrices disney reconverties en filles délurées est tout à fait crédible .

Il est bon qu'avec un sujet aussi polémique et :" casse gueule" le réalisateur ait osé prendre le risque .
Toutefois je trouve l'interdiction aux moins de douze ans un peu légère étant donné les scènes érotiques et la violence de certaines séquences . 

La bande originale de Cliff Martinez alterne pistes dramatiques et pistes :" délurées" .

Un film plus intelligent qu'il n'y parait .

A condition de savoir lire entre les lignes . Et c'est peut être ce qui fait que Spring Breakers est un chef d'oeuvre .

A bon entendeur !

Mardi 24 septembre 2013 à 8:40


Critique de film : Machine Gun Preacher

 


 
Très enthousiaste au visionnage de la bande annonce et conscient qu'il s'agissait d'un film ayant ramassé les critiques négatives , c'est avec un oeil averti que je me suis procuré le bluray de Machine Gun Preacher .

J'ai été assez surpris du contraste entre la portée religieuse et pacifique du film et la terrible violence des scènes de massacres civils en Afrique .

Avec ce parti pris , Marc Forster nous offre l'occasion d'être confronté de plein fouet à cette horreur . Certaines séquences sont pour ainsi dire insoutenables mais pour le moins indispensables .

Avec ce film Gérard Butler prouve qu'en plus d'être un bon acteur est engagé .

. «Il s'est battu pour l'avoir, puis pour que le film soit fait " déclara Marc Foster

Mais il a ce qu'il faut pour incarner Sam: j'ai pensé à lui très tôt dans le processus, car il est l'un des rares acteurs de Hollywood à être aussi masculin, à paraître aussi fort et solide. De plus, son passé sombre - alcool, drogues - en faisait un excellent candidat pour chausser de tels souliers.»

Comme Michelle Monaghan, qui incarne sa femme, l'acteur écossais a passé pas mal de temps en Pennsylvanie en compagnie des Childers. Le scénariste Jason Keller a fait de même... et plus.

«Pendant une année, j'ai fait des allers-retours entre leur maison et Los Angeles, et Sam est venu me visiter à plusieurs reprises. Puis, je suis allé au Soudan, où j'ai vécu à l'orphelinat, j'ai parlé aux enfants et aux adultes qui travaillent sur place», raconte celui qui a été pris «à la gorge et au coeur» en découvrant l'histoire de Sam

. Une histoire qui lui a été racontée par le principal intéressé, mais aussi par ses amis, sa famille, les soldats soudanais, les orphelins. «Tout ce qui est dans le scénario lui a été inspiré par ces témoignages, pas seulement par le mien», poursuit Sam Childers.

Mais le résultat n'est pas un documentaire, ses artisans l'assument: «Sam et moi avons eu des milliers de discussions, je l'ai consulté sur tout, dit Jason Keller. Mais vous ne pouvez pas raconter la vie de quelqu'un au cinéma sans prendre de licence dramatique.

Chaque scène s'est vraiment produite ou est inspirée de la réalité . Oui, nous avons poussé sur l'action parce que nous voulions faire un film qui soit vu par le plus de gens possible. Mais si vous parlez aux gens qui vivent là-bas, ils vous diront que ce qui se passe est pire que ce que nous montrons.»

«Ils ont posé ma vie sur une table et en ont extrait ce qui leur semblait être le meilleur», conclut Sam Childers. Satisfait du résultat? Rires.

«Bien sûr. Mais ma vie est tellement mouvementée qu'il y aurait de quoi faire un deuxième film.»

Machine Gun Preacher est également assez différent des autres films humanitaires et sur le même sujet .

Ici , pas question de répondre à la barbarie par la non violence , Sam n'hésite pas à appuyer sur la gâchette pour prôteger les siens .
Et c'est là tout le paradoxe du film qui fait peut être également son charme .

S'arrêter aux messages religieux du film serait à mon avis une erreur et celà empêcherait de passer à côté de tout l'engagement de l'équipe pour dénoncer ces horreurs .

Un film qui fait office de piqûre de rappel !
Indispensable .

http://www.bolyabaenga.org/index.php?option=com_content&view=article&id=312:machine-gun-preacher-pour-lamour-de-dieu-et-des-enfants&catid=42:les-enfants-soldats&Itemid=61

Vendredi 4 octobre 2013 à 22:13

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Sucker Punch : La critique du film :


Agrandir l'image (dimensions: 800 x 524)Image

Zack Snyder signe avec ce film son film le plus :" délirant" .

Sur le papier Sucker Punch peut faire peur . Une bande de bimbos dopés à la sauce Rambo baffant des Samourais et adeptes de gun fights . Ou comment les bandes annonces ne savent décidement pas comment vendre un film ou comment brouiller les pistes .


Je ferai prochainement une analyse poussée du film et afin de ne pas spoilier j'irai simplement à l'éssentiel . 

Très critiqué à sa sortie , Sucker Punch est pour moi une très bonne surprise et c'est toujours avec grand plaisir que je le regarde .

Par son contenu , par son esthéthique et par sa bande sonore Sucker Punch est un pur bjoux cinématographique .

Certains ont reproché au film qu'il n'avait pas les moyens de son ambition . La critique est facile l'art difficile !


Le dernier film de Znyder a plusieurs niveaux de lecture et un second visionnage s'impose pour pouvoir pleinement profiter de toute sarichesse .

Emily Browning incarne une babydoll fragile et le reste du casting féminin est parfaitement homogène .

Si Znyder n'a plus à prouver son goût pour l'esthéthique :" BD" ( 300 , Watchmen ) c'est également un grand bonhomme jouant avec l'Histoire . Certaines séquences de Sucker Punch ne sont pas sans rappeller les anachronismes volontaires de la superbe séquence d'ouverture de Watchmen . 

Des actrices plus charmantes les unes que les autres , un scénario écrit par Znyder lui même et une eshéthique excellente , Sucker Punch frappe fort !

POUR CEUX QUI SE PRENNENT LA TETE ( SPOILER )  :

http://oblikon.net/analyses/sucker-punch-analyse-et-explications/


Test Bluray :


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Le transfert HD sert une fois de plus le film et les couleurs sont superbement retranscrites ce qui permet au spectateur d'entrer pleinement dans ce délire visuel . La palette de couleurs est généreuse allant de l'ambiance froide du manoir lennox aux tons psychédéliques des :" délires" de Babydoll , nos yeux se régalent . 

Verdict Image : 9,5 / 10 

Intéractivité : 

L'édition Bluray de Sucker Punch est dotée d'un bonus de taille : Une version longue incluant une vingtaine de minutes supplémentaires au film et quelques différences au niveau du montage de certaines séquences .


Très importante à la compréhension du film et de sa symbolique cette version longue est une excellente initiative . Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule , le disque bluray de la version longue est dotée du MAXIMUM MOVIE MODE , bonus spécifique aux bluray Warner .

Cette fonction intéractive permet au spectateur de rentrer au coeur du film via des ideogrammes et mini focus tout en continuant le film . 

L'option Maximum Movie Mode de Sucker Punch s'avère très intéressante et particulièrement fournie : Interview, galleries photos , storyboards , commentaires de Zack Znyder , tout ces petits focus sont captivants . On y découvre un Zack Znyder tout à fait sympathique , simple et des acteurs dévoués au film . 

La suite des suppléments contient de sympathiques petits cours métrages d'animation faisant office de préquelles à différents moments du film ainsi qu'un bonus original nous plongeant dans les coulisses du tournage de la bande originale du film .

Verdict intéractivité : 

9,5 / 10

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