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Passionné de cinéma : mes critiques et tenues de films

Lundi 23 septembre 2013 à 22:59


Critique de film : White House Down

 




Un film sur la chute de la maison blanche réalisé par Roland Emerich , le dictionnaire du patriotisme made in usa au cinéma ? Scandale  ? Nanard ?

Les deux ! Mais entendons nous bien , si Roland Emerich est souvent connu pour ses oeuvres engagées patriotiquement pour le pire , l'homme fait ici preuve d'une autodérision on ne peut plus jouissive et semble à même de porter un regard mature sur son propre parcours et sur les Etats Unis post 11 septembre grâce à deux atouts majeurs :

Tatum et Fox .

Recette d'un film jouissif :

- Mettez d'un côté , le président :" moderne" , branché technologiquement , populaire , pacifiste et de l'autre , un agent de sécurité qui doit faire ses preuves , un homme divorcé & devancé technologiquement par sa fille .

- Donnez de gros jouets à des terroristes sans réelle motivation à part tout faire péter

- Garnissez le tout de séquences complètement improbables comme une course poursuite en voiture présidentielle tout autour de la maison blanche , des dialogues savoureux & sarcastiques sur le patriotisme

- Laissez Tatum se débarasser des gros bras un à un tandis que Jamie Foxx se charge d'essayer de tirer au pistolet .

Voilà ce qu'est White House Down !

Un film aux agréables clichés , 100 % décomplexé, on se fends la poire et on en a pour notre argent pendant 2h15 !

Plus qu'un film divertissant , White House Down permet de rendre compte de l'état d'esprit américain 12 ans après le 11 septembre .

L'heure n'est plus à la vengeance patriotique mais à la réflexion , le peuple américain a su se relever et sait désormais prendre du recul sur sa propre histoire et personnalité & même en rire .

Roland Emerich signe avec ce film un blockbuster decomplexé .

Respect !

Lundi 23 septembre 2013 à 23:01

Critique de film : No Pain No Gain





Dix ans après le second volet des policiers de Bad Boys , Michael Bay retrouve son miami fétiche . Et c'est qu'en dix ans l'homme a su murir ! N'en déplaise à ces détracteurs ( et ils sont nombreux ) le nouveau bébé de Michael Bay est une excellente surprise .


Autant le dire tout de suite , la bande annonce et l'affiche du film laissaient à penser un spectacle pyrotechnique comme Michael Bay sait en faire depuis son tout premier film Bad Boys en 1995 .

Lauréat de plusieurs :" Razzie Awards" et ayant eu l'honneur de plusieurs :" menaces de morts" et autre pages :" anti fan" sur Facebook , le réalisateur a su tromper son monde avec No Pain No Gain .

Exit les explosions et les séquences épileptiques . 
No Pain No Gain est un film étonnant .

Là où la bande annonce laissait présager une comédie , nous avons à faire à un film que je qualifierais de :" sérieux" . 
Par son parti pris :" pince sans rire" où l'humour noir cotoie des séquences réellement glaucques , Michael Bay dresse un portrait au vitriol de ce :" rêve américain" fantasmé par beaucoup de personnes .

No Pain No Gain c'est un peu la version :" adulte" de Spring Breakers . 

Michael Bay , à l'instar d'Harmonie Karine nous assaille de séquences mettant en scènes bimbos , richesse et belles cylindrées jusqu'à la nausée .
Et c'est là que le film prends tout son sens : 

Par cette dramatique histoire vraie , Michael Bay souhaite véhiculer un message profondément :" anti-américain" , lui que l'on pensait patriote .
Cet anti-américanisme était déja amorcé dans le film The Rock ( 1996 déja ! ) et la saga Transformers .
Le casting est autant improbable qu'homogène , et il faut le dire , Mark Walhberg n'a pas à palir face à Dwayne Johnson .
Ce qu'il faut retenir de No Pain No Gain c'est un film beaucoup plus intelligent qu'il n'y parait et somme toute assez sombre .

Michael Bay semble également avoir véritablement fourni un travail d'investigation et celà se ressent dans sa recherche d'authenticité excepté quelques passages romancés et des noms changés pour protéger des témoins des faits du film qui se sont déroulés entre 1994 et 1995 .

On retrouvera bien évidemment les :" tics" du réalisateur :

Plans en contre plongée , travellings , montage à la moulinette , colorimétrie clipesque mais sans celà ce ne serait pas du Michael Bay .
En tournant le dos à Hollywood et en produisant son film de manière indépendante , le réalisateur à pu prendre quelques libertés quant à son côté :" trash" .

Car il faut bien l'avouer , l'interdiction française de No Pain No Gain aux moins de douze ans est je pense assez légère compte tenu que le film contient quelques séquences particulièrement choquantes d'autant plus qu'il s'agit de faits réels . 

Oui , le dernier film de Michael Bay est une franche réussite et en fan incontesté de ce bonhomme je ne peux que jubiler ! 



Lundi 23 septembre 2013 à 23:13

Critique de film : The Purge ( American Nightmare )



Par un propos de départ assez risqué et sentant bon le torture porn estival , The Purge s'installe comme la petite surprise de l'été et risque de fortement inquiéter au box-office les blockbuster que sont Insaisissables et Lone Ranger .


Ayant fait un carton plein aux Etats Unis emmagasinant plus de 30 millions de dollars pour un budget 3 millions , The Purge marque le retour d'un cinéma multigenre dignement hérité de l'aire Carpenter . :" Vigilante" pour le côté autodéfense et :" Assault on Precinct 13 " pour l'aspect huit-clos , le film de James DeMonaco est une bien bonne surprise pour un synopsis qui si il était interessant laissait présager le pire .

Ce qui frappe dès les premières images c'est l'aspect réaliste des événements et son parti pris très clairement anti-américain ou plutôt anti société de consommation .

Crise économique , crise identitaire, délinquence , tous les maux de la société actuelle servent de point de départ à ce terrible jeu sadique qu'est la :" purge" à savoir un événement annuel retranscrit à la télévision tel un jeu de téléréalité où tous les délits peuvent être commis dans une durée de 12 heures sans crainte de se faire poursuivre en justice .

A une réalisation tappe à l'oeil et épileptique faisant la part belle à l'hémoglobine , le réalisateur préfère se tourner vers un film de série B dans un huit-clos terriblement efficace .

Après le très bon film français Nid de Guêpes digne héritier de l'Assaut sur le Central 13 de John Carpenter , aucun réalisateur n'avait été véritablement très adroit sur le thème de l'encerclement d'un seul et unique lieu par une bande .
L'essai du réalisateur Jean François Richet en 2005 dans le remake du film de Carpenter tiendra plus du petit blockbuster sympathique que d'un film misant tout sur la tention .

Car l'une des forces de The Purge c'est sa constante tention accentuée par le fait que la rue ne sera pas un échappatoire .
Si certains pourraient trouver le parti pris de confronter les classes sociales ( Les pauvres et les sans domiciles fixes sont des cibles de premier choix tandis que les personnes aisées s'avèrent avoir des pulsions meurtrières ) délicieusement :" cliché" , le film a de sérieux atout qui feront vite oublier cet air de déja vu .

The Purge peut également être vu comme un film sécuritaire au sens propre du terme . L'oeuvre de James Demonaco dresse le portrait au vitriol d'une société nihiliste où les valeurs disparaissent au profit de la lutte pour la vie .

Demonaco noie le poisson en présentant une famille bien sous tout rapport et visiblement pacifiste jusqu'au moment où les tentions s'intensifient .

L'arme du père incarné par l'excellent Ethan Hawke est ainsi confiée à son fils tel un outil comme un autre . Choquant et l'on prends peu à peu compte du danger que constituent la législation des armes à feu .

Pour parler un petit peu du casting il est intéressant de noter qu'à part Ethan Hawke aucune tête connue à l'affiche ce qui accentue le côté réaliste du film ainsi la famille Sandin est tout à fait crédible au même titre que les assaillants .

The Purge a le défaut d'être relativement court , trop court .

A défaut d'être long , The Purge est un film engagé qui prêtera matière à réflexion entre deux bains de mer ! .

A voir !

Lundi 23 septembre 2013 à 23:18

Critique de film : Insaisissables





Il y a des signes qui ne trompent pas : L'affiche d'Insaisissable en fait partie .

Un casting à la limite du fantasme pour un scénario très ambitieux voilà la recette du film !
Ce qui s'annonçait comme un blockbuster estivale est en réalité un film très bien pensé qui prouve une fois n'est pas coutume que l'on peut mêler divertissement et intelligence sans pour autant :" se prendre la tête" pour citer Alexandre Astier .

Le thème en lui même est assez original dans ce trop plein de films orientés action explosion et hémoglobine . Personnellement je dirais qu'Insaisissable est un film indispensable dans une période fade et monotone où plus personne ne croit en la magie et à l'irrationnel et où le virtuel semble devenir la seule réalité .

On a des étoiles pleins les yeux devant le spectacles des Quatre Cavalier où ( il est devenu bien trop rare pour le mentionner ) les effets spéciaux offrent une véritable grâce artistique sans et nous ne sommes pas obligés de porter des lunettes stupides pour les apprécier en :" 3D" !

On est comme bercé et cette beauté visuelle justifierai à elle seule de voir le film mais ce serait oublier que derrière la magie il y a un scénario très bien écrit où les rebondissements sont bien amenés .

Par le parti pris des magiciens souhaitant réhabiliter une certaine forme de justice sociale et économique , nous sommes face à des Robins des Bois des temps moderne et en mon sens ce n'est pas un mal de revenir à certaines valeur dans un monde de plus en plus individualiste .

On pourrait être perdu voir :" frustré" derrière parfois un trop plein d'explications rationnelles et scénaristiques mais le rythme du film et ses péripéties font oublier ce léger hic .

La distribution est agréablement répartie , si l'affiche pouvait laisser suggérer un :" Expendables made in Las Vegas " chaque acteur trouve sa place et apporte sa pierre à ce qui est à mes yeux l'un des films les plus ambitieux de ces six derniers mois .


Louis Leterrier prends des risques et n'hésite pas à critiquer ouvertement les institutions qu'elles soient Américaines ou Françaises .

Brian Tyler signe une bande originale de haute volée et le compositeur n'est pas loin d'égaler Hans Zimmer .

Insaississables ou quand Ocean's Elevens rencontre David Copperfield ! .

Lundi 23 septembre 2013 à 23:23

Critique de film : Conjuring



James Wan aux commandes , l'un des meilleurs maitre de l'horreur de ces dix dernières années , Patrick Wilson à bord , une histoire d'esprits , celà sent le déja vu . Mais c'est oublier que le bougre de James Wan est un petit génie en la matière , avec Conjuring , le jeune réalisateur démontre encore une fois qu'il maitrise son sujet ! .

Si vous avez aimé les films de James Wan et en particulier Insidious ( Dieu que j'attends le second volet avec impatience ! ) et Dead Silence vous aimerez Conjuring . Si vous n'avez pas apprécié ces films , passez votre chemin !

Si Conjuring ne renouvelle pas le genre , il possède de sérieux atouts qui en font un film particulièrement interessant .
Tout d'abord le casting , comme pour Conjuring ou encore Death Sentence , il est agréable de constater que James Wan parvient à rassembler des acteurs :" crédibles " pour incarner des familles .

James Wan & son équipe ont également fait un très bon travail de documentation pour retranscrire à l'écran une histoire inspirée des protagonistes dans les années 70 .
Cette recherche d'authenticité se ressent dans le film par les investigations des Warren .

L'un des atouts du film est également son côté :" rationnel" , même les chasseurs de fantôme tentent de rassurer les fami
lles en leur expliquant que la plupart des phénomènes paranormaux peuvent trouver une explication rationnelle .
Un très bon point pour moi .


Le jeune réalisateur ne se repose pas sur ses lauriers en terme de réalisation et expérimente énormément de choses sur ce film comme certains plans-séquence particulièrement bien venus .

La caméra possède un grain qui permet encore plus de nous replonger dans les seventies , du point de vue du passionné :" vintage" que je suis , je note également que l'époque à été particulièrement bien reconstituée qu'il s'agisse des vêtements :" kitchs" aux coupes de cheveux en passant par les voitures .

Je ne dirais pas que Conjuring est un film :" terrifiant" , James Wan laisse l'imagination du spectateur travailler , ce n'est pas plus mal à une époque où plus rien n'est suggéré , on peut dire que Conjuring signe un retour aux sources dans le cinéma d'épouvante et ses codes, chose déja amorcée dans Dead Silence ou encore Insidious .

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